Dénouement. Leur sit-in devant le rectorat de l’université de Yaoundé 1 a porté des fruits. Ils ont levé le camp vendredi dernier, les membres de l’Association de défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec) et les 4 étudiants en thèse de doctorat du département de Biochimie. La devanture du rectorat de l’université de Yaoundé 1 est de nouveau libre. Comme il le réclamait, Kuaté Dieudonné a reçu son communiqué de soutenance signé du doyen de la faculté des Sciences. Les travaux de Gabin Boris Azantsa Kingue, Cécile Huguette Yangoua Mafo, Blanche Etoundi Omgba, bloqués depuis au décanat, sont de nouveau en réévaluation. Depuis le 23 février 2011, les 4 étudiants avaient initié un sit-in pour dénoncer une injustice dont ils étaient victime. D’après eux, cela découlait de frottements entre le chef de département, M. Etoa et leur directeur de thèse, le Pr. Julius Oben Enyong. Une situation dans laquelle ils seraient devenus des dommages collatéraux Dieudonné Kuaté a été sélectionné en thèse de doctorat/PhD en 2006 et Gabin Boris Azantsa Kingue, Cécile Huguette Yangoua Mafo, Blanche Etoundi Omgba en 2007. Tous sous la supervision du Pr. Julius Oben du laboratoire de Nutrition et de biochimie nutritionnelle. Ils ont déposé leurs travaux en mars 2009 et 15 mois après, ils n’arrivaient toujours pas à soutenir alors que les travaux de plusieurs de leurs camarades, déposés après les leurs, avaient été libérés. Pour Kuaté Dieudonné, depuis 10 mois, il lui manquait juste un communiqué de soutenance signé du doyen de la faculté des Sciences. La thèse de doctorat PhD de Dieudonné Kuaté porte sur les « Effets de quelques épices locales sur la composition corporelle : le profil lipidique, la glycémie, le stress oxydatif ». C’est dans la préparation du Nkui, de la sauce jaune, du taro. Éclairages D’après l’université, il lui était reproché le non-respect de sa clairance éthique qui l’autorisait à travailler sur quatre plantes lors de ses recherches. Or le candidat aurait travaillé sur une trentaine sans inclure les quatre plantes en question. À cela s’ajoutait l’accusation d’avoir fait une partie des tests cliniques sur des humains, chose interdite par le comité national d’éthique. Selon les explications de l’étudiant, « au regard de la qualité des plantes utilisées dans ma recherches et soumises à l’arrêté n° 2001/ Minsanté du 22novembre 2007 portant réglementation de la production et de la distribution des compléments alimentaires au Cameroun, je n’avais même pas besoin de clairance éthique, je l’ai juste inclue dans mon travail par transparence puisque les plantes que j’ai utilisées sont des condiments. Je les ai utilisées en plus dans leur forme native, c’est-à-dire comme consommées tous les jours par les populations. La clairance éthique est utile quand on expérimente des plantes reconnues comme dangereuses ». Entretemps, le Pr. Julius Oben Enyong comparaissait devant le conseil de discipline de l’université vendredi dernier. Il lui est reproché la non-conformité de son laboratoire de nutrition de biochimie nutritionnelle (Lnbn) et l’expérimentation sur des humains à l’insu de l’université. Une chose qu’il ne reconnait pas. Son sort repose désormais au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur où son dossier a été envoyé pour appréciation. Muriel Edjo
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