jeudi 24 mars 2011

Sit-in à l’université de Yaoundé 1


Grève. Des étudiants revendiquent la programmation de leur soutenance de thèse de doctorat.
Assis à même le sol sous un soleil frappant, ils sont quatre, les étudiants de biochimie qui réclament que soit programmée la soutenance de leur thèse de doctorat/PhD. Le 23 mars 2011, ils ont fait un sit-in devant le rectorat de l’université de Yaoundé 1. Selon eux, cela fait 14 mois qu’ils ont achevé la rédaction et déposé leurs travaux auprès de l’administration. Depuis, ils attendent toujours de passer devant un jury.
Gabin Boris Azantsa Kingue, Cécile Huguette Yangoua Mafo, Blanche Etoundi Omgba et Kuaté Dieudonné ont été sélectionnés en thèse de doctorat/PhD sous la supervision du Pr. Julius Oben du laboratoire de Nutrition et de biochimie nutritionnelle. En juin 2009, ils ont déposé leurs travaux. Ceux-ci sont toujours bloqués au décanat, à l’étape d’évaluation par la commission scientifique, pour les trois premiers étudiants. Pour Kuaté Dieudonné, depuis 9 mois, il lui manque juste un communiqué de soutenance signé du doyen de la faculté des Sciences. « Une formalité pour annoncer que mes travaux vont être défendus publiquement», confie-t-il. « Des camarades ont déposé leurs travaux après nous et ont soutenu leur thèse. Pourquoi sommes-nous bloqués sans qu’on ne nous dise pourquoi? »
Les recours auprès du ministre de l’Enseignement supérieur (Minsup), du recteur de l’université de Yaoundé 1, de la Commission national anti-corruption (Conac), de la Direction de la sécurité du territoire (Dst), n’ont rien fait bougé. D’après eux, le Pr. Ngameni, directeur de la Promotion du dialogue et de la solidarité universitaire au Minsup leur a confié « qu’ils connaissent le problème qui se pose à l’université. Que nous subissons juste des dommages collatéraux ». Des propos qui font penser qu’ils sont les objets « d’un règlement de compte entre certaines personnalités de l’université ». À travers leur manifestation, ils crient donc à l’injustice. Cette situation leur porte préjudice puisqu’ils affirment avoir perdu des propositions d’emploi et des bourses d’études à l’étranger parce qu’ils surveillent leur dossier et ne peuvent voyager.
Muriel Edjo

1 commentaire:

Anonyme a dit…

le superviseur de ces quatre étudiants, lui même peut donner un début d'explication à cela: les résulats de ces thèses sont contestables, ils sont douteux, autant que les différents travaers et comportements de cet enseignant Pr OBEN, dont les méthodes de travail ont été mises à nues dans la communauté universitaire. Il est juste déplorable que ce soit nos jeunes frères qui subissent la conséquence des actes de leur Professeur!!!