Craintes. Jean-Marc Bikoko attire l’attention du gouvernement sur d’éventuels troubles sociaux.
Le président de la Centrale syndicale du secteur public du Cameroun (Csp), Jean-Marc Bikoko, a présenté ses vœux à la presse hier. Au cours de la cérémonie qui s’est tenue dans les locaux du syndicat au quartier Mvog-Ada, il a saisi l’occasion pour feuilleter les grandes actions de la Cps en 2010. Il s’est aussi attardé largement sur l’actualité en Tunisie et en Egypte.
Selon Jean-Marc Bikoko, « le Cameroun n’étant pas l’île de Robinson Crusoé et les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que l’année 2011 démarre sous de mauvais auspices. Les revendications des Camerounais sont bien connues et tout le dilatoire entretenu par le chef de l’Etat et ses « conseillers » (à travers la création le 01er février 2011 de la Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation) ne pourra pas arrêter, le moment venu, le ras-le-bol des populations camerounaises ».
Le président de la Csp précise que « depuis 10 ans, la Csp revendique le rétablissement des salaires à leur niveau de décembre 1992 et leur revalorisation de 30% pour tenir compte du coût actuel de la vie, et l’harmonisation de l’âge de départ à la retraite à 60 ans pour tous les travailleurs de la Fonction publique ». Jean-Marc Bikoko affirme que Paul Biya a « discrètement rallongé à 60 ans l’âge de départ à la retraite des personnels de l’administration pénitentiaire (…) de même que pour les militaires et les gendarmes (…) Excluant arbitrairement les autres fonctionnaires qui, eux, en ont clairement exprimé le besoin. Une manière de dire que tant que vous revendiquerez, vous n’aurez rien ».
Jean-Marc Bikoko interpelle donc le gouvernement du Cameroun et le président Paul Biya en particulier « par rapport à cette manière arbitraire de gouverner et qui expose notre pays aux syndromes tunisien et égyptien qui ne sont rien d’autre que la conséquence d’une gestion autocratique ».
Muriel Edjo
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