
Croyances. Parfois, des parents préfèrent en changer lorsque l'enfant est né à quelques jours de la fin d'année.
Bien des parents modifient la date de naissance de leurs enfants nés en fin d'année. Sur la déclaration de naissance du petit Brian, il est marqué le 7 janvier 2011, au lieu du 31 décembre 2010. «Cela évite que mon fils ait une année de plus et soit défavorisé dans sa scolarisation.
Il n'aurait eu l'âge requis pour présenter les concours qu'a la fin de l'an, donc après le concours», justifie sa maman. Géraldine Bayang (1), la mère de Gaëtan, trouvait bizarre que son enfant ait un an de plus quand l'année se termine. Un avis que ne partage pas Charlie Minette Obono (1). Pour cette mère, cette situation demeure sans incidence sur la vie de l'enfant. «Ce sont des superstitions. L'enfant ne perd rien à naître en fin d'année. L'écart de temps pour qu'il ait un an de plus est le même que chez les autres enfants. Qu’ils soient nés en fin ou en début d'année, tous attendent l'équivalent de 365 jours pour avoir un an de plus», dit-t-elle.
Cette modification de date de naissance, les parents la font avec la complicité du personnel médical chargé de déclarer la naissance du bébé. Certains corrompent l’officier d’état civil qui dresse l’acte de naissance. Au service de l'état civil de la mairie de Yaoundé 1er, l'on explique qu’il est difficile d’évaluer la demande, puisque le phénomène se fait en cachette. Cependant, si les faussaires sont pris, ils s’exposent aux sanctions prévues à l’article 144 du Code pénal. Pour un faux dans un acte, « est puni d'un emprisonnement de dix à vingt ans le fonctionnaire, le notaire, le commissaire-priseur, l'huissier ou l'agent d'exécution qui contrefait ou altère, soit dans sa substance, soit dans les signatures, dates et attestations, un acte ou écrit qu'il a le devoir d'établir, de recevoir, de constater ou de notifier ». L’article 207 du Code pénal poursuit qu’ « (1) est puni d'un emprisonnement de six mois à trois ans celui qui contrefait ou falsifie un certificat officiel. (2) Est puni des mêmes peines celui qui fait usage d'un tel certificat ».
(1) Pour des soucis de protection de nos sources, leurs noms ont été modifiés.
Etablir un acte de naissance
L’acte de naissance est un document juridique attestant de la naissance d'une personne. Au Cameroun, les parents ont un délai de huit jours pour l’établir à la mairie territorialement compétente, dès que l’hôpital où l’enfant est né a produit sa déclaration de naissance. Ils doivent, à cet effet, se munir de ladite déclaration de naissance et de leur acte de mariage. S’ils ne sont pas mariés, chaque parent présente un témoin qui atteste de la véracité des informations à inscrire sur l'acte de naissance du nouveau-né. Parents comme témoins doivent présenter leur carte nationale d'identité ou leur acte de naissance.
Pour éviter des cas de fraude, les hôpitaux envoient désormais les déclarations de naissance des enfants dans les mairies. En principe, si la procédure est respectée, l’acte est établi séance tenante. Cependant, dans plusieurs mairies, il arrive encore que les acteurs ne respectent pas ce cheminement. Certains parents établissent encore l'acte de naissance de leur enfant après un mois, voire plus.
Bien des parents modifient la date de naissance de leurs enfants nés en fin d'année. Sur la déclaration de naissance du petit Brian, il est marqué le 7 janvier 2011, au lieu du 31 décembre 2010. «Cela évite que mon fils ait une année de plus et soit défavorisé dans sa scolarisation.
Il n'aurait eu l'âge requis pour présenter les concours qu'a la fin de l'an, donc après le concours», justifie sa maman. Géraldine Bayang (1), la mère de Gaëtan, trouvait bizarre que son enfant ait un an de plus quand l'année se termine. Un avis que ne partage pas Charlie Minette Obono (1). Pour cette mère, cette situation demeure sans incidence sur la vie de l'enfant. «Ce sont des superstitions. L'enfant ne perd rien à naître en fin d'année. L'écart de temps pour qu'il ait un an de plus est le même que chez les autres enfants. Qu’ils soient nés en fin ou en début d'année, tous attendent l'équivalent de 365 jours pour avoir un an de plus», dit-t-elle.
Cette modification de date de naissance, les parents la font avec la complicité du personnel médical chargé de déclarer la naissance du bébé. Certains corrompent l’officier d’état civil qui dresse l’acte de naissance. Au service de l'état civil de la mairie de Yaoundé 1er, l'on explique qu’il est difficile d’évaluer la demande, puisque le phénomène se fait en cachette. Cependant, si les faussaires sont pris, ils s’exposent aux sanctions prévues à l’article 144 du Code pénal. Pour un faux dans un acte, « est puni d'un emprisonnement de dix à vingt ans le fonctionnaire, le notaire, le commissaire-priseur, l'huissier ou l'agent d'exécution qui contrefait ou altère, soit dans sa substance, soit dans les signatures, dates et attestations, un acte ou écrit qu'il a le devoir d'établir, de recevoir, de constater ou de notifier ». L’article 207 du Code pénal poursuit qu’ « (1) est puni d'un emprisonnement de six mois à trois ans celui qui contrefait ou falsifie un certificat officiel. (2) Est puni des mêmes peines celui qui fait usage d'un tel certificat ».
(1) Pour des soucis de protection de nos sources, leurs noms ont été modifiés.
Etablir un acte de naissance
L’acte de naissance est un document juridique attestant de la naissance d'une personne. Au Cameroun, les parents ont un délai de huit jours pour l’établir à la mairie territorialement compétente, dès que l’hôpital où l’enfant est né a produit sa déclaration de naissance. Ils doivent, à cet effet, se munir de ladite déclaration de naissance et de leur acte de mariage. S’ils ne sont pas mariés, chaque parent présente un témoin qui atteste de la véracité des informations à inscrire sur l'acte de naissance du nouveau-né. Parents comme témoins doivent présenter leur carte nationale d'identité ou leur acte de naissance.
Pour éviter des cas de fraude, les hôpitaux envoient désormais les déclarations de naissance des enfants dans les mairies. En principe, si la procédure est respectée, l’acte est établi séance tenante. Cependant, dans plusieurs mairies, il arrive encore que les acteurs ne respectent pas ce cheminement. Certains parents établissent encore l'acte de naissance de leur enfant après un mois, voire plus.