vendredi 13 janvier 2012

Le Kg de “nylon” usagé à 125 Fcfa


Revalorisation. Des Ong les achètent aux populations pour lutter contre la pauvreté et les impliquer au combat écologique.

Désormais, les populations peuvent se faire de l’argent avec les déchets plastiques. Plus question de les jeter. C’est la nouvelle orientation que se sont donné quelques Organisations non gouvernementales œuvrant dans le domaine de la protection de l’environnement au Cameroun.
L’objectif de cette démarche, doper l’intérêt des populations à la chose écologique. Aussi, les prix du kilogramme de plastique varient entre 125 Fcfa et 250 Fcfa, en fonction du type de plastique. Bouteilles, vieux seaux, sacs de marché et bien d’autres. Pour l’opération, il faut se rendre au siège du Centre international de promotion de la récupération situé au quartier Biyem-Assi, après le rond point Express, au lieu dit “ carrefour Caca ”. Les déchets seront ensuite recyclés par les soins de l’Ong.

La réorientation de la politique de sensibilisation vers l’achat des déchets plastiques résulte de l’échec des actions traditionnelles de sensibilisation, d’éducation et d’information des Ong. Les mentalités n’ont pas changé. Les actes anti-écologiques se sont poursuivis dans les quartiers. Absence de tri des ordures et déversement de celles-ci sur la voie publique. Des sachets plastiques ont continué à voleter dans les rues malgré la mise en place des bacs à ordures en zones urbaines. Une situation que les Ong ont expliquée par l’absence d’intérêt directe des populations au combat écologique. Avec la nouvelle formule, le gain est évident.

Hormis les déchets plastiques, les déchets ménagers solides arrivent en seconde place parmi les détritus les plus produits par les populations. Pour mieux les gérer, une solution a déjà été trouvée par des organismes environnementaux comme Gic le Vert. Elle consiste à apprendre aux populations à les transformer en compost ou en aliments pour porcins qui seront vendus. Une manière de revaloriser les déchets ménagers et agir pour l’environnement.


Lors des premiers états généraux de l’environnement qui se sont tenus du 24 au 28 octobre 2011 à Yaoundé, Hele Pierre, le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minep), a reconnu la nuisance grandissante de la matière plastique. Mais avant d’arriver à une réglementation coercitive comme ailleurs, le Minep a appelé les populations à un recyclage générateur de revenus.

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