jeudi 24 mars 2011

25.000 nouveaux cas en trois ans




Tuberculose. La journée mondiale de la maladie s’est célébrée hier.
Hier, le Cameroun a célébré timidement la journée mondiale de la tuberculose. Une situation due à la grande actualité autour du choléra. Du groupe technique central du programme national de lutte contre la tuberculose (Gtc/Tb), l’on apprend que la maladie fait de la résistance au Cameroun. 25.000 nouveaux cas dont 14.000 cas à forme contagieuse ont été dépistés en moyenne depuis trois ans.
Selon le Dr Désiré Nolna, secrétaire permanent Adjoint du Gtc/Tb, « la tuberculose est une infection pulmonaire. Elle diffère des autres par les germes, le mode de transmission par voix aérienne et le traitement par antibiotiques ». Le principal symptôme de la tuberculose, « c’est la toux. Elle devient suspecte si elle dure au moins deux semaines. Il faut immédiatement aller dans un hôpital pour des examens de crachats qui coûte 1000 Fcfa. Trois prélèvement en trois jours pour rechercher le bacille de Koch». Quand le germe est découvert, le malade est immédiatement mis sous traitement qui se caractérise par la prise d’une association de 4 antibiotiques et des contrôles bactériologiques périodiques. Le traitement dure 6 mois pour un nouveau malade et 8 mois pour les cas de retraitement. « La prise du médicament doit être supervisée, cela permet de contrôler le respect du traitement par le malade ». Au Cameroun, il existe 216 services spécialisés dans la prise en charge des tuberculeux, intégrés dans les hôpitaux. Le traitement est gratuit. Le malade est déclaré guérit lorsque l’examen de crachat est négatif lors du dernier contrôle périodique.
A titre préventif, il faut « vacciner les nouveau-nés et les nourrissons de 0 à 11 mois. La tuberculose n’est plus contagieuse lorsque le malade est sous traitement. Mais lorsque le diagnostic est posé chez une personne qui vivait en communauté et qui se révèle malade, les enfants de moins de 5 ans sont mis sous traitement préventif pendant 6 mois. S’ils sont dépistés positifs, ils seront mis sous antibiotiques. Mais s’ils sont dépistés négatifs, ils poursuivront le traitement préventif pour éviter que la maladie ne s’installe », précise le Dr. Désiré Nolna.
Muriel Edjo

Sit-in à l’université de Yaoundé 1


Grève. Des étudiants revendiquent la programmation de leur soutenance de thèse de doctorat.
Assis à même le sol sous un soleil frappant, ils sont quatre, les étudiants de biochimie qui réclament que soit programmée la soutenance de leur thèse de doctorat/PhD. Le 23 mars 2011, ils ont fait un sit-in devant le rectorat de l’université de Yaoundé 1. Selon eux, cela fait 14 mois qu’ils ont achevé la rédaction et déposé leurs travaux auprès de l’administration. Depuis, ils attendent toujours de passer devant un jury.
Gabin Boris Azantsa Kingue, Cécile Huguette Yangoua Mafo, Blanche Etoundi Omgba et Kuaté Dieudonné ont été sélectionnés en thèse de doctorat/PhD sous la supervision du Pr. Julius Oben du laboratoire de Nutrition et de biochimie nutritionnelle. En juin 2009, ils ont déposé leurs travaux. Ceux-ci sont toujours bloqués au décanat, à l’étape d’évaluation par la commission scientifique, pour les trois premiers étudiants. Pour Kuaté Dieudonné, depuis 9 mois, il lui manque juste un communiqué de soutenance signé du doyen de la faculté des Sciences. « Une formalité pour annoncer que mes travaux vont être défendus publiquement», confie-t-il. « Des camarades ont déposé leurs travaux après nous et ont soutenu leur thèse. Pourquoi sommes-nous bloqués sans qu’on ne nous dise pourquoi? »
Les recours auprès du ministre de l’Enseignement supérieur (Minsup), du recteur de l’université de Yaoundé 1, de la Commission national anti-corruption (Conac), de la Direction de la sécurité du territoire (Dst), n’ont rien fait bougé. D’après eux, le Pr. Ngameni, directeur de la Promotion du dialogue et de la solidarité universitaire au Minsup leur a confié « qu’ils connaissent le problème qui se pose à l’université. Que nous subissons juste des dommages collatéraux ». Des propos qui font penser qu’ils sont les objets « d’un règlement de compte entre certaines personnalités de l’université ». À travers leur manifestation, ils crient donc à l’injustice. Cette situation leur porte préjudice puisqu’ils affirment avoir perdu des propositions d’emploi et des bourses d’études à l’étranger parce qu’ils surveillent leur dossier et ne peuvent voyager.
Muriel Edjo

A la source de l’eau potable


visite. Le représentant du ministre de l’eau s’est rendu à la station d’Akomnyada vendredi dernier.
La journée mondiale de l’eau se célèbre demain sous le thème : « L’eau pour les villes : répondre au défi urbain ». C’est l’occasion pour le gouvernement, les organisations civiles et les consommateurs de réfléchir sur l’accès à l’eau potable. Particulièrement dans les villes, au regard de leur croissance démographique continue. Plusieurs activités sont prévues. L’une d’elle, la visite de la station de pompage d’eau d’Akomnyada a eu lieu vendredi dernier. C’est le représentant le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Foto Mohanbel Samuel, le conseiller technique N°2 qui s’est rendu à 43km de Yaoundé, près de Mbalmayo.
Il s’est informé sur les étapes franchies par l’eau avant de couler dans les robinets à Yaoundé. Le processus commence à la station de pompage en contrebas. Elle envoie l’eau dans les bacs de décantation. L’eau y est prélevée et examinée en laboratoire. Les principes actifs pour la purifier sont quantifiés puis reproduits à grande échelle. L’eau traitée est ensuite envoyée au centre de distribution de Nkoayos qui la partage à toute la ville de Yaoundé. Selon Soulé Nkouandou, le chef de la station de pompage, 100.000 mètres cube d’eau sont fournis par jour. Une quantité jugée insuffisante pour répondre aux besoins actuels de la capitale.
Pour Hamid Houmida, le directeur régional de la Cde, aire de Yaoundé, « l’on n’a pas investi dans le secteur de l’eau au Cameroun depuis 1985. Nous devions atteindre la saturation avec la station de la Mefou, qui sera bientôt réhabilitée pour ses 60.000 mètres cube d’eau, et celle d’Akomnyada en 2000. Mais la Mefou s’est arrêtée en 1990. Ça veut dire qu’on fonctionne depuis avec un sérieux déficit. Il faut plus de 300.000 mètres cube d’eau par jour pour satisfaire tout Yaoundé ».
Face à ce déficit, un plan de rationnement hebdomadaire de l’eau par quartier a été mis en place par la Cde. Il est renforcé par un approvisionnement de zone comme Damase, Nkolbisson ou Carrière par des camions citernes, des citernes d’eau y sont aussi installées.
Muriel Edjo

Un agronome dans le grenier



Cyprien Bamzock Ntol. L’administrateur de la Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation (Mirap) a pris fonction hier.
Nommé le 28 février 2011 par décret présidentiel, c’est hier que Cyprien Bamzock Ntol a pris fonction. Il est l’administrateur de la Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation (Mirap), le grenier national crée le 1er février par le président de la République. Le but de cette institution est d’améliorer les conditions d’accès des ménages camerounais aux produits de grande consommation et lutter ainsi contre la vie chère.
Cyprien Bamzock Ntol qui prend les commandes devra donc rendre effectif les missions de la Mirap, comme stipulé dans le décret qui la créée le 1er février 2011. « Constituer des stocks de sécurité, de collecter les denrées sur l’ensemble du territoire national, de procéder à la mise en place des magasins témoins de vente des produits de grande consommation, en concertation avec les opérateurs économiques de l’ensemble des filières et des interprofessions, d’animer les marchés périodiques et les marchés forains », particulièrement.
C’est un ingénieur agronome diplômé de l’Ecole nationale supérieure d’agronomie (Ensa) en 1985. Il s’y connait bien en gestion des produits vivriers. Il a occupé diverses fonctions où il a acquis une certaine expérience. En quelques grandes dates, il débute sa carrière à Bertoua 1986, comme chef de centre de la Mission de développement des cultures vivrières, fruitières et maraichères (Mideviv). En 1990, il passe au rang de chef de service provincial des enquêtes agro-économiques et de la diversification agricole à la délégation provinciale de l’agriculture du Sud à Ebolowa. Délégué provincial de l’Agriculture de l’Est en 2003, il est promu chef de la division de renseignement et de la formation agricole, coopératifs et communautaires au Minader en 2005.
Au moment de sa nomination comme administrateur de la Mirap, Cyprien Bamzock Ntol est inspecteur général des services au ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader).

Muriel Edjo

lundi 21 mars 2011

A la source de l’eau potable

visite. Le représentant du ministre de l’eau s’est rendu à la station d’Akomnyada vendredi dernier.
La journée mondiale de l’eau se célèbre demain sous le thème : « L’eau pour les villes : répondre au défi urbain ». C’est l’occasion pour le gouvernement, les organisations civiles et les consommateurs de réfléchir sur l’accès à l’eau potable. Particulièrement dans les villes, au regard de leur croissance démographique continue. Plusieurs activités sont prévues. L’une d’elle, la visite de la station de pompage d’eau d’Akomnyada a eu lieu vendredi dernier. C’est le représentant le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Foto Mohanbel Samuel, le conseiller technique N°2 qui s’est rendu à 43km de Yaoundé, près de Mbalmayo.
Il s’est informé sur les étapes franchies par l’eau avant de couler dans les robinets à Yaoundé. Le processus commence à la station de pompage en contrebas. Elle envoie l’eau dans les bacs de décantation. L’eau y est prélevée et examinée en laboratoire. Les principes actifs pour la purifier sont quantifiés puis reproduits à grande échelle. L’eau traitée est ensuite envoyée au centre de distribution de Nkoayos qui la partage à toute la ville de Yaoundé. Selon Soulé Nkouandou, le chef de la station de pompage, 100.000 mètres cube d’eau sont fournis par jour. Une quantité jugée insuffisante pour répondre aux besoins actuels de la capitale.
Pour Hamid Houmida, le directeur régional de la Cde, aire de Yaoundé, « l’on n’a pas investi dans le secteur de l’eau au Cameroun depuis 1985. Nous devions atteindre la saturation avec la station de la Mefou, qui sera bientôt réhabilitée pour ses 60.000 mètres cube d’eau, et celle d’Akomnyada en 2000. Mais la Mefou s’est arrêtée en 1990. Ça veut dire qu’on fonctionne depuis avec un sérieux déficit. Il faut plus de 300.000 mètres cube d’eau par jour pour satisfaire tout Yaoundé ».
Face à ce déficit, un plan de rationnement hebdomadaire de l’eau par quartier a été mis en place par la Cde. Il est renforcé par un approvisionnement de zone comme Damase, Nkolbisson ou Carrière par des camions citernes, des citernes d’eau y sont aussi installées.
Muriel Edjo

jeudi 17 mars 2011

De l’eau potable pour tous


Célébration. Hier, le ministre de l’Eau et de l’Energie à lancé les activités en prélude à la journée mondiale de l’eau.
Dans les villes comme Yaoundé et Douala, l’explosion urbaine a entrainé une demande accrue en eau potable. Mais les infrastructures pour répondre de manière suffisante à ce besoin manquent. Dans les zones rurales, les populations se servent encore dans les cours d’eau et puits de fortune. Les forages et bornes fontaines sont encore en nombre insuffisant. L’eau potable n’est pas encore accessible à tous au Cameroun.
C’est dans ce contexte que le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Michael Ngako Tomdio a lancé les activités de la semaine nationale de l’eau. C’est en prélude à la célébration de la journée mondiale de l’eau le 22 mars 2011. Le but de ces manifestations, mobiliser et encourager le gouvernement, les organisations, les communautés et les individus à s’engager activement pour reléver le défi de l’accès l’eau potable. Selon Michael NgakoTomdio, « l’eau potable est un droit inscrit dans la charte des Nations unies. Le gouvernement se fait le devoir de respecter ce droit ». C’est dans ce sens qu’à travers la Cameroon water utilities (Camwater), un programme d’investissement prévisionnel sur dix ans a été mis sur pied. Il vise l’augmentation de la production pour satisfaire les besoins actuels.
Un certain nombre de projets structurants sont donc en cours. Il s’agit entre autres, de la construction de l’usine d’eau d’Ayatto, achevée et mis en service depuis juin 2010 dans le cadre du renforcement et de l’amélioration de l’alimentation en eau potable de Douala. Egalement le projet d’alimentation en eau potable de 52 centres dans les dix régions du Cameroun. Sans oublier la réfection de la station de pompage d’Akomnyada, dans la périphérie de Yaoundé. Il est attendu de cette réfection, un accroissement de l’offre en eau potable de 150.000 mètres cube à 300.000 mètres cube d’eau par jour. Le branchement de 350.000 abonnés supplémentaires d’ici 2015 en ajout au 265.000 présents est prévu.
Au niveau rural, le gouvernement et les partenaires au développement tels que le japon, la Chine, la Belgique et la France ont également initié des projets. Il y a la construction de près de 500 forages équipés à Waza, Yagoua, Mindif, Tokombéré. Aussi le projet de réhabilitation des 350 adductions d’eau rurales Scanwater dans huit régions du Cameroun. Un ensemble de projet qui va porter « le taux de couverture d’approvisionnement en eau potable au Cameroun de 43% à 80% » selon le Minee.
Muriel Edjo

mercredi 16 mars 2011

114 pesticides vendus au Cameroun


Environnement. Mal utilisés, ils deviennent dangereux pour l’homme et la nature.
L’atelier d formation organisé par le comité inter-Etats de pesticides d’Afrique centrale (Cpac) s’est ouvert hier à Yaoundé. Pendant 5 jours, les experts du système d’homologation de France vont former les membres du Cpac sur la « gestion, réglementation évaluation et suivi du processus d’homologation des pesticides ». À travers cette formation, les experts du Cpac vont acquérir les connaissances indispensables à la surveillance des pesticides avant leur mise sur le marché.
Des travaux réalisés par le Cpac, il ressort que 144 types de pesticides sont commercialisés au Cameroun. Ils existent en 6 catégories, en fonction des problèmes à résoudre. Il y a les spécialités comme les insecticides, les nématicides, les fongicides, les herbicides et d’autres. Il y a également des pesticides à double usage. C’est le cas des insecticides- nématicides. Les insecticides sont les plus répandus avec 97 variétés. Leur utilisation est une solution contre les insectes parasites comme les pucerons qui attaquent les récoltes. D’après Benoit B. Bouato, le secrétaire permanent du Cpac, « l’utilisation des pesticides en Afrique centrale demeure anarchique. Ce qui nous sauve aussi c’est le fait que nos agricultures ne soient pas extensives. Hormis le Cameroun et le Tchad qui ont mis en place une certaine réglementation ». En effet, le Cameroun a promulgué la loi n° 2003/003 du 21 avril 2003 portant protection phytosanitaire. Mal utilisé, les pesticides deviennent dangereux pour l’homme et l’environnement. Ils empoisonnent les sols, les récoltes et les consommateurs. C’est la raison pour laquelle le Cpac demandent aux agriculteurs d’Afrique centrale et du Cameroun en particulier de ne recourir qu‘aux produits homologués.
En signant la convention de Rotterdam sur les produits dangereux, le Cameroun a interdit des produits phytosanitaires sur son territoire. C’est le cas de l’endosulfan et du Lindane, inscrits sur la liste des Polluants organiques persistants (Pop) depuis 2005. Leur utilisation a des effets toxiques à long terme sur les sols. Pour reconnaitre les pesticides homologués, il faut chercher le logo « bio pesticide » sur leur emballage.
Muriel Edjo

Les assassins se contredisent

Meurtre de Biakan à Ngon. Certains rejettent la thèse du règlement de compte.
Les éléments d’enquête sur l’assassinat de Jeannot Biakan à Ngon, avocat général près la Cour des comptes de la Cour suprême semblent confus. Le 14 mars dernier, le procureur de la République, la police et les assassins ont procédé à la reconstitution des faits qui se sont produits à Obobogo dans la nuit du 26 févier 2011. Les 5 personnes arrêtées en possession d’armes à feu par le commissariat du 15ème arrondissement à Odza ne racontent pas toutes la même version des faits. Une situation qui jette la confusion sur les circonstances et les mobiles de leur acte.
Alors que certains membres du gang ont laissé comprendre à la police qu’il s’est agit d’un contrat, d’autres affirment que c’est juste un cambriolage qui a mal tourné. Deux thèses que la police s’attèle à confronter bien que les mis en cause affichent une réticence manifeste à collaborer. Lors de la reconstitution des faits au domicile de la victime, le procureur de la République a du s’armer de patience pour reprendre plusieurs fois les scènes. Les témoignages des présumés assassins ne concordaient pas toujours avec leur mode opératoire. Plusieurs tâtonnements, des imprécisions. Le présumé commanditaire de l’assassinat, un opérateur économique interpellé par la police et interrogé n’a pas été reconnu par ses présumés exécuteurs. Il a du être relâché mais avec insistance de rester à la disposition de la justice pour besoin d’enquête. Il aurait été ré-interpellé hier selon certaines sources policières.
Pour sa part, la police semble penchée pour la thèse du règlement de compte au regard de l’importance de la victime. Un cambriolage pour ne partir qu’avec une voiture qui sera abandonnée plus tard et une somme de 320.000 Fcfa leur parait tiré par les cheveux.
Pour la famille Biakan à Ngon, cette situation confuse est le signe que l’enquête sur l’assassinat du magistrat n’avance pas. Entre frustration et impatience, il faut penser aux obsèques du défunt. La police poursuit ses investigations pour voir plus clair.
Muriel Edjo

Le héros des agriculteurs


Chambre d’agriculture. L’institution représente les intérêts des professionnels du secteur.
Janvier Mongui Sossomba est depuis mardi dernier le nouveau président de la Chambre d’Agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts du Cameroun (Capef). Le maire de Dimako reprend le flambeau tenu par intérim jusqu’ici par Samuel Duclair Fandjo. Il a la lourde charge de redorer l’image de cette structure qui a connu quelques moments difficiles en 2009, cause principale de sa réforme par le président de la République. L’on se rappelle les revendications des employés pour des avancements et primes de salaires gelées depuis 15 ans. Des tracts avaient même circulé appelant les membres à une mobilisation forte. Sans oublier les annonces de licenciement qui s’en étaient suivis.
Crée par décret présidentiel N° 2009/249 du 06 Août 2009, la Capef est un établissement public doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Placée sous la tutelle technique du ministre chargé de l’agriculture et sous la tutelle financière du ministre chargé des finances, elle assure des missions d’intérêt professionnel et de service public. Elle représente et défend les intérêts de ses ressortissants auprès des pouvoirs publics et des organismes nationaux et internationaux. Ses missions sont celles de consultation, de promotion économique, de formation professionnelle et des missions spécifiques. Elle donne son avis sur « les projets de lois et de textes réglementaires des activités relevant de son domaine de compétence ». Elle bénéficie de l’appui multiforme des administrations chargées respectivement de l’agriculture, des pêches, de l’élevage, de la forêt et de la faune.
La Capef renouvelle ses membres tous les cinq ans par voie d’élection. Son président est nommé par décret présidentiel. Les autres membres sont élus au cours d’un scrutin organisé par arrêté du vice premier ministre, chargé de l’Agriculture et du Développement rural.
Muriel Edjo

La casse se recase



Déménagement. Les commerçants de rue de Nlongkak à Yaoundé ont élu domicile à Ntaba.
La Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy) semble avoir gagné son combat. La majorité des commerçants de la casse, installés sur le trottoir gauche du boulevard Nlongkak, en venant du rond-point est partie. Deux récidivistes sont quand même là en cette matinée du 15 mars 2011. Ils installent leur marchandise constituée d’objets divers : quelques pinces rouillées, clés à molette, massue, vieux cric d’auto, débris de carreaux et autres. Mais la casse a changé de local. Le gros du groupe s’est déporté du côté de Ntaba.
Selon Goufack Sime, commerçant, ce déménagement survient après plusieurs rappels à l’ordre de la Cuy pour « encombrement du trottoir ». Le choix du nouveau site, du côté opposé du boulevard Nlongkak, se justifie par la fidélité des clients. « Si on va ailleurs, comment les clients sauront où nous sommes ? Nous pensons qu’ici, la Communauté urbaine ne nous chassera plus puisque nous sommes du côté marchand de l’avenue. A l’ancien emplacement, nous faisions tâche d’huile parce qu’il est vierge », explique Goufack Sime.
Les commerçants ici sont des débrouillards, en majorité de jeunes hommes d’une trentaine d’années. Faute d’emploi formel, ils ont décidé de gagner leur vie de la sorte. Leurs marchandises proviennent d’objets ramassés sur des chantiers de constructions abandonnés. Dans les usines et entrepôts abandonnés. D’autres objets comme les postes radio, lecteur dvd, jante de voiture, luminaire leurs sont fournis par des particuliers qui veulent s’en débarrasser. Les brocanteurs perçoivent alors une commission sur chaque vente. Les clients sont en général des techniciens à la recherche d’outil de travail moins cher comme les pinces, tournevis, truelle.
Vis-à-vis de la loi, les commerçants de la casse disent demander des factures à tout particulier qui veut leur faire vendre un article. Cela évite d’être inquiété de recel d’objets volés. Mais, concernant spécifiquement leur activité qui s’apparente à une sorte de marché aux puces, la loi camerounaise reste muette.
Muriel Edjo

Un maire dans l’agriculture


Janvier mongui Sossomba. Il est le nouveau président de la Chambre d’agriculture du Cameroun.
Le poste de président de la Chambre d’Agriculture, de l’Elevage et des Forêts du Cameroun a un nouveau titulaire. Janvier Mongui Sossomba a été nommé hier par le président de la République, Paul Biya. La nouvelle est tombée au journal parlé de 17h de la Crtv. Il reprend les rênes de la structure à Fandjo Samuel Duclair, président par intérim, nommé en 2008 après la démission de Philémon Adjibolo.
Janvier Mongui Sossomba est maire de la Commune de Dimako depuis 1987. Par ailleurs opérateur économique dans le secteur forestier, c’est cette compétence qui lui a permis dès 2003 d’expérimenter l’exploitation en régie de la forêt de Dimako, première forêt communale au Cameroun. Ceci avec l’assistance du Programme d’Appui à la Gestion durable des Forêts Communales du Cameroun (PAF2C) depuis 2007. Janvier Mongui Sossomba est président de l’Association des Communes Forestières du Cameroun (ACFCAM) et président régional pour l’Est-Cameroun des Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC).
Administrateur du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale du Cameroun (Feicom), il est Médaillé de la Forêt Communale de France et Officier de l’Ordre National de la Valeur du Cameroun. Il est né le 20 avril 1947 à Dimako (Cameroun).
Muriel Edjo

50 ans de volontariat



Anniversaire. Le Peace Corps a lancé la célébration de son demi-siècle de présence au Cameroun hier.
Le Peace Corps a 50 ans de présence au Cameroun. Robert P. Jackson, l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun a présidé la cérémonie de lancement des activités de cet anniversaire hier au quartier Omnisport à Yaoundé. L’occasion a ainsi été offerte à LaHoma Smith Romocki, la directrice nationale de cette organisation de volontaires de « remercier le Cameroun pour son hospitalité, la patience de ses populations locales à nous apprendre leur langue et la disponibilité des autorités ».
50 ans d’activité du Peace Corps au Cameroun, c’est « près de 3000 volontaires qui se sont succédés dans tout le pays », confie LaHoma Smith Romocki. A travers les objectifs de l’organisation, les volontaires ont accompagné les populations locales dans divers domaines. Notamment, le développement des affaires, la santé, l’environnement ou encore l’éducation. L’année dernière par exemple, 5597 élèves ont été encadrés en anglais, Sciences et informatique, dans 37 établissements scolaires souffrant du manque d’enseignants. Les volontaires ont aidé plusieurs collectivités locales à monter des cybercafés communautaires, crée des clubs de jeunes pour enseigner les comportements de vie saines, l’utilisation des bibliothèques. Le Cameroun abrite actuellement 100 volontaires répartis dans les dix régions du pays. Pour ce cinquantième anniversaire, le Peace Corps a prévu diverses activités qui se dérouleront tout au long de l’année. Il entend renouveler ses engagements au Cameroun.
Crée en 1691 par le président américain John Fitzerald Kennedy, le Peace Corps est une organisation qui promeut la paix et l’amitié à travers le monde. Cela se traduit par le partage des connaissances, l’amélioration des conditions de vie des populations hôtes, le renforcement de leurs capacités, l’échange culturel. Les premiers volontaires du Peace Corps sont arrivé au Cameroun à Douala en 1962.

Muriel Edjo

lundi 14 mars 2011

Oui à l’industrialisation

Economie. Selon des experts de l’Onu, c’est la solution adéquate pour booster l’Afrique centrale.
Les conséquences néfastes de la crise économique mondiale de 2010 ont été ressenties en Afrique en général. En Afrique central en particulier, les économies se sont heurtées à la chute du prix de leurs matières premières comme le bois. Pour que pareille situation ne se pose plus, l’industrialisation des économies de la sous- région semble être une solution durable. Pour discuter de cette idée, le comité intergouvernemental d’expert du bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la commission économique des Nations unies pour l’Afrique s’est réunit vendredi dernier à Yaoundé. Les travaux abrités par l’hôtel Mont Fébé, avaient pour thème : « Enjeux et opportunités des politiques industrielles en Afrique centrale ».
Selon les experts, les économies de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) sont basées principalement sur l’agriculture, le pétrole et les mines. Avec une population de 126,24 millions d’habitants en 2008, ces pays totalisaient un Produit intérieur brut nominal de 95.700 milliards de Fcfa, avec un taux de croissance de 9,28%. Mais, cette croissance est le fruit de l’exportation des matières premières exclusivement et surtout du pétrole. L’industrie manufacturière reste inexistante parce que l’économie demeure de rente. A cela s’ajoute le faible taux des investissements, des problèmes de gouvernance politique, économique et sociale.
D’après Mamadou Bal, coordonateur du bureau sous-régional Afrique centrale de la commission économique de l’Afrique, « il faut absolument libérer la circulation des personnes et des moyens, pour que l’Afrique centrale puise dans les potentialités de ses Etats membres. Libérer les transports, l’énergie » pour booster l’économie de la sous-région. Il faut limiter les exportations de matières premières et mettre en place les infrastructures de base. Il faut investir dans l’agriculture qui représente encore 70% des emplois et contribue pour environs 25% au Pib de nombreux pays.
Muriel Edjo

vendredi 11 mars 2011

Elise Mballa Meka réélue


Droits d’auteurs. L’ancienne Pca de la Sociladra conserve son poste au terme de l’assemblée générale élective de dimanche dernier.
Elise Mballa Meka a été reconduite au poste de Président du conseil d’administration (Pca) de la Société Civile des droits de la Littérature et des Arts Dramatiques (Sociladra). Avec 326 voix contre 147, elle a battu son rival Hubert Mono Ndjana lors de l’assemblée générale élective de dimanche dernier.
La rencontre, initialement prévue à 10h au palais des Congrès de Yaoundé, s’est plutôt déportée à la salle de conférence de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (Cnps). Elle intervient dans un contexte tendu. L’on se souvient que la dernière assemblée générale de la Sociladra avait été renvoyée parce que le quorum n’avait pas été atteint. Des bruits de tricherie, de gonflage de liste d’électeurs avaient alors été lancés par les partisans d’Hubert Mono Ndjana. Pour la rencontre de dimanche dernier, la sécurité a été de mise. Les différents artistes présents sont passés à l’enregistrement toute la journée avant d’accéder à la salle des débats. Une fois à l’intérieur, plus question de sortir. Chaque artiste inscrit arborait un badge avec son nom. Les absents ont envoyé des procurations pour faire entendre leur voix. Des charters d’artistes sont mêmes venus d’autres régions, notamment du Littoral et de l’Ouest, pour participer à cette élection. La bataille psychologique a eu lieu. Par petits groupes, l’on a motivé les troupes visiblement épuisées par la très longue attente. En effet, c’est à 20h que les travaux ont effectivement débuté pour s’achever à 2h du matin.
Les longues discussions autour de l’amendement de certains points des statuts, notamment la réduction des membres du bureau de 21 à 15 ou encore la revue à la baisse du régime d’indemnité ont eu raison de plusieurs participants. Charles Ateba Eyene, membre de la liste d’Hubert Mono Ndjana, las de ces « tracasseries » est rentré chez lui. Pour certains artistes comme Dovie Kendo, le grand retard accusé dans les travaux n’était qu’une stratégie du camp d’Elise Mballa Meka pour l’emporter à l’usure. « Si les travaux s’étaient tenus en matinée tous les artistes qui ont fait le déplacement auraient voté. Mais à 15h, certains ont commencé à s’en aller. La faim et la fatigue ont commencé à se faire sentir. Et puis, au lieu qu’on commence directement avec les élections, on prend encore du temps pour d’autres débats », explique-t-elle. Pour Elise Mballa Meka, « Les choses ont été faites dans les règles » et sa victoire ne souffre d’aucune irrégularité. Elle rempile pour un mandat de trois ans.
Muriel Edjo

Les bibliothèques se mettent en mode défensif




Vol de livres. En plus de suspendre le prêt d’ouvrage, elles adoptent divers moyens pour préserver leurs acquis.
Les usagers sont nombreux ce 21 février 2011 à la bibliothèque du Centre culturel français (Ccf) de Yaoundé. Certains circulent entre les rayons tandis que d’autres, attablés dans un coin, lisent. De temps en temps, un commis fait un tour et se rassure qu’aucune des personnes présentes n’a endommagé, changé de place ou dissimulé sur lui un ouvrage. Le vol de livre, le Ccf en a souffert. Pour s’en prémunir, il a adopté des mesures de sécurité. Comme lui, plusieurs bibliothèques de Yaoundé, sujettes au vol de leurs livres, ont mis en place une politique préventive.
Au Ccf, les ouvrages les plus emportés étaient les recherches universitaires. Les étudiants, pour les dérober, les glissaient sous leur chemise ou tee-shirt. Le Ccf a du accentuer la surveillance par des employés dans les rayons. A la bibliothèque de l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun, Ce sont les dictionnaires qui étaient prisés par un jeune homme qu’ils ont pu identifier par la suite, et qui les dissimulait dans ses vêtements. Il a été exclut définitivement. Comme le raconte Jean-Pierre Ghonda Nounga, le bibliothécaire, « Il avait réussi ainsi à faire sortir de nombreux ouvrages que nous avons retrouvés en vente « au poteau. Le problème de vol de livres ne se pose plus véritablement comme lorsque nous étions dans les anciens locaux, en face du cinéma Abbia. C’est surtout parce que nous avons désormais des publics cibles qui savent ce qu’ils veulent et respectent notre bibliothèque autant qu’ils se respectent eux-mêmes. Notre bibliothèque est spéciale en ce qu’elle travaille à aider l’ambassade à accomplir ses missions diplomatiques au Cameroun. Son fonds documentaire ne comporte pas toute la gamme des livres qu’on trouverait dans une bibliothèque normale. Nous n'avons aucune mesure de sécurité particulière sauf la surveillance discrète de ce que les gens ont sur eux quand ils sortent de la bibliothèque. De manière systématique, les sacs et autres éléments susceptible de contenir des livres sont retenus à l'entrée même de l'ambassade ».
Dans les universités de Yaoundé 1 et 2, la bibliothèque universitaire ne prête plus également de livres. Plusieurs thèses de doctorat, ouvrages de recherche, livres spécialisés ont disparus. Les pertes se chiffrent à des centaines de livres. Les consultations se font désormais en salle. Cependant, lorsque les étudiants ne peuvent pas faire sortir les livres, certains arrachent des chapitres entiers. Raison pour laquelle les usagers sont dorénavant surveillés. Il faut présenter une carte d’étudiant valide pour accéder à la salle de lecture. Les livres ne sont plus prêtés qu’aux étudiants en cycle de recherche. Toute personne reconnue coupable de vol de livre ou de mutilation de livre est tenue de le remplacer ou de verser sa valeur d’achat.
Située face à la cathédrale Notre-Dame des Victoires, la bibliothèque de la cellule de suivi et d’action pédagogique (Csap) du ministère des Enseignements secondaires (Minesec) ne regorge que d’ouvrages spécialisés dans la pédagogie. Elle est ouverte aux enseignants et aux étudiants d’écoles normales. Selon M. Enyegue, le chef d’unité de documentation, de reprographie et diffusion, plusieurs personnes ont été attrapées en train de vouloir dérober des livres. C’est toujours le même et vieux procédé, dissimuler les livres sous ses vêtements. Il y a aussi une autre méthode, s’inscrire à la bibliothèque, emprunter le maximum de livre possible en une fois et ne plus jamais revenir. Désormais, tout livre se consulte en salle sous la vigilance de trois surveillants.
La bibliothèque des pères dominicains située à Elig-Essono, semble être la structure qui a le plus souffert du vol de livres. Présente à Yaoundé depuis 1960, elle est gérée actuellement par le frère Damien. Selon Marie Bongou, la bibliothécaire, de sa réouverture en 1996 jusqu’en 2008, « la bibliothèque a perdu 5000 livres environ ». Dans une remise située près du bureau de la jeune dame, l’on peut apercevoir des tiroirs contenant des centaines de fiches de références jaunies par le temps. « Elles ont été retirées de la consultation parce que les livres y afférents ont disparu », confie Marie Bongou. Il est dorénavant interdit aux usagers de déambuler entre les rayons. Ils consultent des fiches de références et commandent un livre que les responsables de bibliothèque se chargent d’aller chercher dans les rayons pour eux.
Dans toutes ces différentes structures, les sacs ne sont pas admis en salle de lecture. Les bibliothèques se sont véritablement mises en mode défense.
Muriel Edjo



Haute protection
En dehors du personnel qui va et vient entre les rayons pour surveiller les lecteurs, certaines bibliothèques se sont munies de moyens technologiques. C’est le cas du Centre culturel français qui a inséré des pastilles antivol dans les livres. Ils déclenchent une alarme sonore lorsqu’un usager tente de passer le guichet sans avoir fait enregistrer le livre. Du côté de la bibliothèque des pères dominicains, la vidéosurveillance vient en soutien aux surveillants. Deux mini-caméras balaient continuellement la salle de lecture. Celui qui tente de dissimuler un livre sous son vêtement est vite repéré. Avec les mesures de sécurité renforcée au niveau de l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun, la bibliothèque est également surveillée par des mini-caméras dissimulées dans le plafond. Pour Ghonda Nounga le bibliothécaire, ce ne sont pas des mesures spécifiques à la bibliothèque mais à tous les locaux.
M.E.

Un collège technique à Akwa


Bakassi. La 27ème session de la commission mixte Cameroun-Nigéria s’est ouverte hier avec des défis à relever.
La délégation Nigériane, forte de 51 membres et conduite par le pince Bola Adjibola est présente au Cameroun jusqu’au 11 mars 2011. Elle prend part à la 27ème session de la commission mixte Cameroun- Nigéria, chargée de la mise en application de l’arrêt de la Cour internationale de justice sur la péninsule de Bakassi. Le processus est à sa 9ème année. La réunion qui s’est ouverte hier à l’hôtel Hilton de Yaoundé, intervient 5 mois après celle de septembre 2010.
Au cours de la rencontre, les différentes parties prenantes vont donc évaluer les diverses réalisations sur le terrain. Des réalisations qui s’inscrivent selon Ahmadou Ali, le vice Premier ministre, ministre de la Justice garde des Sceaux et par ailleurs chef de la délégation camerounaise, dans « le renforcement de la confiance retrouvée entre les deux pays ». Depuis la rétrocession de la presqu’île de Bakassi au Cameroun en août 2006, 1600 km de frontière terrestre ont déjà été évalués. La mise en place des bornes-frontières pour la matérialiser a débuté. Le chantier de la route transfrontalière Enugu-Abakaliki-Manfé-Mutengene est avancé du côté camerounais. La construction d’un hôpital de référence à Idabato et d’un collège d’enseignement technique d’une valeur de 700 millions de Fcfa est prévue à Akwa.
Said Djinnit, le président de la commission mixte s’est félicité de la qualité des relations entre les deux pays qui est un exemple dans le monde. Des relations teintées « de paix et de saine collaboration », selon lui. C’est d’ailleurs dans ce sens que le Cameroun et le Nigéria ont signé en février dernier, un accord sportif et un autre sur l’interconnexion électrique. Mais selon Bola Adjibola, chef de la délégation Nigériane, des défis demeurent. La sécurité dans la zone de Bakassi, sujette à des attaques armées et à des enlèvements, doit être renforcée. A cela s’ajoute la sensibilisation des pêcheurs sur la préservation de la biodiversité. Les travaux prennent fin le 11 mars 2011.
Muriel Edjo

Le confort des détenus évalué


Concertation. Le comité de pilotage du projet de modernisation des prisons s’est tenu hier.
Le comité Ad hoc chargé du projet de modernisation des prisons et de préparation à la réinsertion sociale des détenus s’est réunit hier au ministère de la Justice. Il a dressé le bilan des réalisations entreprises depuis 2008 par le gouvernement pour améliorer le cadre de vie des détenus dans les différentes prisons camerounaises. C’est le Secrétaire d’Etat à l’administration pénitentiaire, Emmanuel Ngafferson, qui a présidé les travaux. Sur l’ensemble des différents chantiers en projet, le taux de réalisation se chiffre à 80%.
Cofinancé par l’Etat, l’initiative d’allègement de la dette multilatérale et le fonds des Pays pauvres très endettés, le projet de 6 milliards de Fcfa courait jusqu’en 2010. Il ambitionnait de doter le Cameroun d’un cadre normatif, structurel et infrastructurel propice au respect des droits de l’Homme en milieu carcéral. Egalement, de resocialiser les détenus afin de lutter contre la récidive. Avec Amadou Ali, le vice-premier ministre chargé de la Justice, comme coordonnateur, le projet prévoyait : la construction de 6 nouvelles prisons conformes aux prescriptions internationales. Bengbis, Bangem, Baham, Mundemba, Ntui et Ngoumou avaient alors été choisies comme sites. 22 prisons construites pendant la période coloniale devaient aussi être rénovées. A cela, il faut ajouter, l’acquisition de véhicules pour le transport sécurisé des détenus ou encore la création et le financement d’activités de formation et de production économique dans les prisons principales.
Muriel Edjo

47 prisons rénovées

Bilan. La modernisation des prisons visait la reforme de la politique pénitentiaire.Depuis 2000, le gouvernement a entrepris d’améliorer les conditions de vie des détenus au Cameroun. Pour cela, il a mis sur pied en 2008, le projet de modernisation des prisons et de préparation à la réinsertion sociale des détenus. Son impact visait plusieurs objectifs notamment, la viabilisation et la sécurité des pénitenciers, l’augmentation de la capacité d’accueil ou encore le retour à la vie communautaire post pénitentiaire.
Il ressort que sur les 6 prisons en chantiers, seules celles de Ntui et de Ngoumou ont été achevées. Celles de Bengbis, Baham, Mundemba et Bangem sont en phase terminale. 47 prisons ont été entièrement rénovées et 27 d’entre elles ont bénéficié de l’accès facile à l’eau potable. De l’acquisition en matériel roulant, 10 véhicules cellulaires, 2 pick-up, 1 minibus et deux camions aménagés ont été achetés pour le transport sécurisé des détenus et du personnel. Diverses activités de formation portant sur l’agriculture, l’élevage, l’artisanat et la menuiserie ont été créées, financées et sont en cours d’exécution dans les prisons principales et secondaires. Elles développent les capacités des détenus en vue de favoriser leur réinsertion sociale. Il faut également mentionner que des moulins à moudre, du matériel de couchage, du matériel de restauration et une batterie de cuisine ont été fournis à des prisons. Ce matériel logistique usuel permet de viabiliser leur condition de vie en milieu carcéral.
Même si le comité chargé de piloter ce projet juge que les résultats engrangés vont « changer la physionomie de l’administration pénitentiaire », il reconnait cependant qu’il est loin de satisfaire pleinement les attentes des « décideurs et de la société civile ». Pour l’instant donc, « ces réalisations seront capitalisées et ensuite décuplées, afin de s’approcher au mieux de l’idéal souhaité ».
M. E.