mercredi 16 mars 2011

Les assassins se contredisent

Meurtre de Biakan à Ngon. Certains rejettent la thèse du règlement de compte.
Les éléments d’enquête sur l’assassinat de Jeannot Biakan à Ngon, avocat général près la Cour des comptes de la Cour suprême semblent confus. Le 14 mars dernier, le procureur de la République, la police et les assassins ont procédé à la reconstitution des faits qui se sont produits à Obobogo dans la nuit du 26 févier 2011. Les 5 personnes arrêtées en possession d’armes à feu par le commissariat du 15ème arrondissement à Odza ne racontent pas toutes la même version des faits. Une situation qui jette la confusion sur les circonstances et les mobiles de leur acte.
Alors que certains membres du gang ont laissé comprendre à la police qu’il s’est agit d’un contrat, d’autres affirment que c’est juste un cambriolage qui a mal tourné. Deux thèses que la police s’attèle à confronter bien que les mis en cause affichent une réticence manifeste à collaborer. Lors de la reconstitution des faits au domicile de la victime, le procureur de la République a du s’armer de patience pour reprendre plusieurs fois les scènes. Les témoignages des présumés assassins ne concordaient pas toujours avec leur mode opératoire. Plusieurs tâtonnements, des imprécisions. Le présumé commanditaire de l’assassinat, un opérateur économique interpellé par la police et interrogé n’a pas été reconnu par ses présumés exécuteurs. Il a du être relâché mais avec insistance de rester à la disposition de la justice pour besoin d’enquête. Il aurait été ré-interpellé hier selon certaines sources policières.
Pour sa part, la police semble penchée pour la thèse du règlement de compte au regard de l’importance de la victime. Un cambriolage pour ne partir qu’avec une voiture qui sera abandonnée plus tard et une somme de 320.000 Fcfa leur parait tiré par les cheveux.
Pour la famille Biakan à Ngon, cette situation confuse est le signe que l’enquête sur l’assassinat du magistrat n’avance pas. Entre frustration et impatience, il faut penser aux obsèques du défunt. La police poursuit ses investigations pour voir plus clair.
Muriel Edjo

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