lundi 14 mars 2011

Oui à l’industrialisation

Economie. Selon des experts de l’Onu, c’est la solution adéquate pour booster l’Afrique centrale.
Les conséquences néfastes de la crise économique mondiale de 2010 ont été ressenties en Afrique en général. En Afrique central en particulier, les économies se sont heurtées à la chute du prix de leurs matières premières comme le bois. Pour que pareille situation ne se pose plus, l’industrialisation des économies de la sous- région semble être une solution durable. Pour discuter de cette idée, le comité intergouvernemental d’expert du bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la commission économique des Nations unies pour l’Afrique s’est réunit vendredi dernier à Yaoundé. Les travaux abrités par l’hôtel Mont Fébé, avaient pour thème : « Enjeux et opportunités des politiques industrielles en Afrique centrale ».
Selon les experts, les économies de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) sont basées principalement sur l’agriculture, le pétrole et les mines. Avec une population de 126,24 millions d’habitants en 2008, ces pays totalisaient un Produit intérieur brut nominal de 95.700 milliards de Fcfa, avec un taux de croissance de 9,28%. Mais, cette croissance est le fruit de l’exportation des matières premières exclusivement et surtout du pétrole. L’industrie manufacturière reste inexistante parce que l’économie demeure de rente. A cela s’ajoute le faible taux des investissements, des problèmes de gouvernance politique, économique et sociale.
D’après Mamadou Bal, coordonateur du bureau sous-régional Afrique centrale de la commission économique de l’Afrique, « il faut absolument libérer la circulation des personnes et des moyens, pour que l’Afrique centrale puise dans les potentialités de ses Etats membres. Libérer les transports, l’énergie » pour booster l’économie de la sous-région. Il faut limiter les exportations de matières premières et mettre en place les infrastructures de base. Il faut investir dans l’agriculture qui représente encore 70% des emplois et contribue pour environs 25% au Pib de nombreux pays.
Muriel Edjo

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